je ne vais
jamais
être
un de ceux
qui n’arrivent plus à
vivre
sans huîtres
et
sans Perrier…
les sandwiches
5 euros
au bord de la
rivière,
ça me va.
j’aime aussi dire
Bonjour !
à mon ami
migrant qui vole l’emploi
d’Aldi.
les gens
trop importants
me fatiguent…
quand j’entends
leur blabla éternel,
quand je vois
leur faux sourire,
je m’entends dire
mais comme
ils sont tristes !
je me sens mieux
à côté de
tous ces gens
heureux,
honnêtes,
si inconnus !
je n’écris pas
pour les louanges
dans les revues,
prenez vous
le Nobel,
les couronnes,
et les roses !
j’aime juste
m’amuser avec des paroles,
boire du thé marocain
et
manger avec mes mains,
écouter les histoires
de
tous ces gens,
leurs rêves,
leurs peurs,
leurs espoirs,
avec lesquels
on partage pas
la même langue,
mais
on partage
la même âme,
nager dans
les lacs,
les mers
et
les océans,
écouter
toute la musique
du monde
et puis,
un jour,
fermer mes yeux
sous le même ciel
plein d’étoiles,
qui appartient
à chaque
être humain,
en lui remerciant
pour la
si grande chance
d’avoir juste vécu.
***
un jour,
elle a regardé
son cœur fatigué
et toutes ses pensées
ont commencé
à hurler…
elle a pris
donc
sa valise rouge,
la même
de cette nuit-là
quand la vie a lié
leurs destins
d’un nœud
tellement fort !
tellement fragile
aussi…
elle y a jeté
leurs souvenirs,
ses espoirs
et toutes les peines
provoquées par
l’indifférence
d’un homme
tellement intelligent !
tellement égoïste aussi…
et elle est partie.
dans leur
petit univers
caché
du regard des autres
n’est resté qu’un petit bilet
le temps s’est terminé,
tu ne sais pas aimer…